Le wagon

Wagon de la famille Norbert
Wagon de la famille Norbert

TEMOIGNAGE DE CLAUDE ,,,NORBERT,,,,,,,,,,,,,,,,

 

 

DE CAPPELLE LA GRANDE (DUNKERQUOIS) A AUCHY

 

 

 

Nous habitions Cappelle la Grande près de Dunkerque

C'est la guerre,les bombardements de Dunkerque et ses environs,

Il faut partir au plus vite pour sauver sa vie.

 

Nous n'aurons pas le choix de notre destination,

Avec quelques bagages,mes Grands Parents,Parents, ma Tante ,ma Sœur, mon Frère et moi même alors âgé de 6 ans, prenons le premier convoi qui nous conduira jusque Orchies et ensuite Auchy ou nous serons accueillis au château CAMBIER. (Monsieur Joseph CAMBIER étant alors maire du village)

Nous serons hébergés chez Monsieur DELPLANQUE

 

Il nous est proposé une maison à MOUCHIN. Nous nous y rendrons dans une charrette tirée par un cheval.

En fait il n'y a pas de toit.

Pas question de nous y installer.Nous rentrons immédiatement sur AUCHY chez Monsieur DELPLANQUE.

 

Puis, avec l'aide de la municipalité, nous sommes logés dans le coron « Jules Charles » appartenant à Jules DEREGNAUCOURT, cultivateur rue du Pont à AUCHY (près de l'ancienne chapelle)

Nous y resterons de 1944 à 1958 et là d'autres frères et sœurs y naîtront.

Mon père se rendra à plusieurs reprises sur Cappelle la Grande pour récupérer du matériel et des effets que nous avions du y laisser lors de notre évacuation.

 

Il n'y a que 2 pièces chez Monsieur DEREGNAUCOURT et notre famille est grande, mon Père voudrait bien acheter une maison, mais les maisons en temps de guerre sont rares et chères ,il faut s'endetter toute sa vie et avoir aussi un terrain

 

Monsieur Victor DESPREZ, chez qui mon père travaille, se propose de lui avancer l'argent pour l'achat d'une maison.

 

Mon Père se souvient avoir vu sur ORCHIES un wagon SNCF aménagé en habitation. Il se rend donc à ORCHIES ,

« Cela peut être aussi une solution pour nous loger ».

 

 

 

 

Il apprend a cette occasion que la SNCF a toujours quelques wagons à vendre et décide de se porter acquéreur,

Prix du wagon 140000f

Monsieur DESPREZ avancera l'argent à mon père pour l'achat

 

Maintenant il faut trouver un terrain,

Avec l'aide de la municipalité, il nous est proposé un terrain dans la rue du Moulin .Ce terrain appartenait à un brasseur.

Il y avait a cet emplacement deux vieilles maisons qui avaient été bombardées durant la guerre dont une était un café appelé « au dernier sous ».

 

Il nous a fallu nettoyer le terrain de ses ronces et gravats avant de pouvoir y mettre le wagon.  Quel boulot !!! . j' en ai charrie des gravats !!!

On nous avait dit qu'il y avait un puits à cet endroit

La caisse du wagon devait être posée sur des pilasses.pas question donc de monter une pilasse sur le puits.

Le repérage du puits a été laborieux vu l'état du terrain

Toute pièce métallique était suspecte. la peur permanente d'une bombe

 

 

Les pilasses montées , La SNCF nous livre le wagon en gare de Nomain coquerie.

Seule la caisse nous intéresse bien sûr.

La SNCF veut absolument récupérer les boggies.

J'aide mon père et avec les conseils de Paul FAVA qui travaillent à la SNCF,nous démontons le wagon.

La revente de différentes ferrailles permettra quasiment de compenser le prix d'achat du wagon.

 

 

 

 

Il faut maintenant amener le wagon sur la terrain.Une toute autre opération.

A l'aide de planches, il est ripé sur une remorque et, de là ,conduit à son emplacement actuel via le Froidure par un transporteur de CROIX (la maison WESTEL)

 

Le prix du transport égalait celui du wagon.

Ce ne fut pas facile vu sa longueur et les les routes étroites de la froidure,

De nombreuses et longues manœuvres ont été nécessaires pour pouvoir prendre les virages tout en évitant de glisser au fossé.

Le wagon qui se compose d'un long couloir et de nombreux compartiments sera enfin posé sur les pilasses à l'aide de planches.

 

 

 

Le wagon installé, mon père commence à l'aménager.L'une des idées par exemple est d' aménager certains compartiments en chambre avec lits superposés,

Il est donc nécessaire de démonter les luxueux fauteuils qui garnissent ces compartiments.

Qu'en faire ??? Le facteur de l'époque , Arthur BRIENNE , demande pour en acheter un et assure très vite la publicité dans AUCHY et ailleurs. En 48 heures tous les fauteuils ont trouvé acquéreurs.

 

 

 

 

Nos parents y élèveront toute leur grande famille .Nous sommes aujourd'hui 11 frères et sœurs vivants, tous dans la région.

 

Notre sœur cadette qui souhaite continuer à vivre à AUCHY, y habitait seule.jusque cet incendie qui tout récemment a détruit une partie du wagon.

 

Les assurances devraient se prononcer prochainement sur sa remise en état.

 

Pourra-t-elle revenir vivre dans ce wagon qui constitue le berceau de notre famille

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TEMOIGNAGE DE CLAUDE ,,,NORBERT,,,,,,,,,,,,,,,,

 

 

DE CAPPELLE LA GRANDE (DUNKERQUOIS) A AUCHY

 

 

 

Nous habitions Cappelle la Grande près de Dunkerque

C'est la guerre,les bombardements de Dunkerque et ses environs,

Il faut partir au plus vite pour sauver sa vie.

 

Nous n'aurons pas le choix de notre destination,

Avec quelques bagages,mes Grands Parents,Parents, ma Tante ,ma Sœur, mon Frère et moi même alors âgé de 6 ans, prenons le premier convoi qui nous conduira jusque Orchies et ensuite Auchy ou nous serons accueillis au château CAMBIER. (Monsieur Joseph CAMBIER étant alors maire du village)

Nous serons hébergés chez Monsieur DELPLANQUE

 

Il nous est proposé une maison à MOUCHIN. Nous nous y rendrons dans une charrette tirée par un cheval.

En fait il n'y a pas de toit.

Pas question de nous y installer.Nous rentrons immédiatement sur AUCHY chez Monsieur DELPLANQUE.

 

Puis, avec l'aide de la municipalité, nous sommes logés dans le coron « Jules Charles » appartenant à Jules DEREGNAUCOURT, cultivateur rue du Pont à AUCHY (près de l'ancienne chapelle)

Nous y resterons de 1944 à 1958 et là d'autres frères et sœurs y naîtront.

Mon père se rendra à plusieurs reprises sur Cappelle la Grande pour récupérer du matériel et des effets que nous avions du y laisser lors de notre évacuation.

 

Il n'y a que 2 pièces chez Monsieur DEREGNAUCOURT et notre famille est grande, mon Père voudrait bien acheter une maison, mais les maisons en temps de guerre sont rares et chères ,il faut s'endetter toute sa vie et avoir aussi un terrain

 

Monsieur Victor DESPREZ, chez qui mon père travaille, se propose de lui avancer l'argent pour l'achat d'une maison.

 

Mon Père se souvient avoir vu sur ORCHIES un wagon SNCF aménagé en habitation. Il se rend donc à ORCHIES ,

« Cela peut être aussi une solution pour nous loger ».

 

 

 

 

Il apprend a cette occasion que la SNCF a toujours quelques wagons à vendre et décide de se porter acquéreur,

Prix du wagon 140000f

Monsieur DESPREZ avancera l'argent à mon père pour l'achat

 

Maintenant il faut trouver un terrain,

Avec l'aide de la municipalité, il nous est proposé un terrain dans la rue du Moulin .Ce terrain appartenait à un brasseur.

Il y avait a cet emplacement deux vieilles maisons qui avaient été bombardées durant la guerre dont une était un café appelé « au dernier sous ».

 

Il nous a fallu nettoyer le terrain de ses ronces et gravats avant de pouvoir y mettre le wagon.  Quel boulot !!! . j' en ai charrie des gravats !!!

On nous avait dit qu'il y avait un puits à cet endroit

La caisse du wagon devait être posée sur des pilasses.pas question donc de monter une pilasse sur le puits.

Le repérage du puits a été laborieux vu l'état du terrain

Toute pièce métallique était suspecte. la peur permanente d'une bombe

 

 

Les pilasses montées , La SNCF nous livre le wagon en gare de Nomain coquerie.

Seule la caisse nous intéresse bien sûr.

La SNCF veut absolument récupérer les boggies.

J'aide mon père et avec les conseils de Paul FAVA qui travaillent à la SNCF,nous démontons le wagon.

La revente de différentes ferrailles permettra quasiment de compenser le prix d'achat du wagon.

 

 

 

 

Il faut maintenant amener le wagon sur la terrain.Une toute autre opération.

A l'aide de planches, il est ripé sur une remorque et, de là ,conduit à son emplacement actuel via le Froidure par un transporteur de CROIX (la maison WESTEL)

 

Le prix du transport égalait celui du wagon.

Ce ne fut pas facile vu sa longueur et les les routes étroites de la froidure,

De nombreuses et longues manœuvres ont été nécessaires pour pouvoir prendre les virages tout en évitant de glisser au fossé.

Le wagon qui se compose d'un long couloir et de nombreux compartiments sera enfin posé sur les pilasses à l'aide de planches.

 

 

 

Le wagon installé, mon père commence à l'aménager.L'une des idées par exemple est d' aménager certains compartiments en chambre avec lits superposés,

Il est donc nécessaire de démonter les luxueux fauteuils qui garnissent ces compartiments.

Qu'en faire ??? Le facteur de l'époque , Arthur BRIENNE , demande pour en acheter un et assure très vite la publicité dans AUCHY et ailleurs. En 48 heures tous les fauteuils ont trouvé acquéreurs.

 

 

 

 

Nos parents y élèveront toute leur grande famille .Nous sommes aujourd'hui 11 frères et sœurs vivants, tous dans la région.

 

Notre sœur cadette qui souhaite continuer à vivre à AUCHY, y habitait seule.jusque cet incendie qui tout récemment a détruit une partie du wagon.

 

Les assurances devraient se prononcer prochainement sur sa remise en état.

 

Pourra-t-elle revenir vivre dans ce wagon qui constitue le berceau de notre famille